Spoilers - Interview de Kyra Sedgwick #2

Kyra Sedgwick est The Closer. Avant que la série ne soit lancée par la chaine TNT, l’actrice était principalement connue pour ses rôles de cinéma, mais en incarnant en 2005 le mémorable personnage de Brenda Johnson, elle a également ouvert de manière inconsciente la porte à d’autres actrices qui se sont depuis aventurées dans des séries télé diffusées sur le cable. Alors que la sixième saison de The Closer débutait le 12 Juillet 2010, Kyra Sedgwick a discuté avec Jim Halterman (pour TheFutonCritic.com) de ses thèmes principaux, de la façon dont elle s’arrange pour toujours communiquer à son personnage une sorte de fraicheur, et ils se sont demandés si elle et cette obsédée du travail droguée au sucre qu’est Brenda pourraient être amies dans la vie réelle...

 

Jim Halterman : Comme dans toute nouvelle saison, il va y avoir du changement. Pouvez-vous me dire ce à quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs ?

Kyra Sedgwick : Le premier épisode tourne autour de cette question de nouvel emplacement. Comme c’est le cas de la véritable police de Los Angeles, il y a de nouveaux locaux administratifs de la police, qui se situent précisément au même endroit que les locaux réels. C’est un bâtiment très grand, immense, hors de prix, et c’est une véritable frustration pour les flics qui y travaillent. Nous avons essayé de centrer l’histoire sur cela. Ce sera véritablement une grande difficulté pour Brenda. Je pense que l’on a voulu en quelque sorte mimer le pilote de la série où elle apparaît un peu comme un poisson hors de l’eau dans Los Angeles, l’obstacle principal étant alors l’équipe ainsi que toutes les personnes avec lesquelles elle doit travailler. Maintenant c’est ce nouveau bâtiment qui apparaît comme un obstacle et qui la fait se sentir comme un poisson hors de l’eau. C’est toujours amusant de placer Brenda face à des obstacles ou des conflits. Personne n’aime les changements – même lorsqu’ils sont bons, et Brenda tout particulièrement.
De plus, comme dans la véritable police de Los Angeles, ils perdent le Chef de la Police (il est parti à la retraite l’an dernier) et Pope (J.K. Simmons) veut absolument le poste ce qui crée de nombreuses histoires et pas mal de problèmes entre Brenda et Pope, d’autant plus que leur relation est depuis toujours tendue et compliquée. Son attirance pour ce poste et son désir d’être dans une position de pouvoir le portent à avoir de mauvaises réactions et c’est ce qui sera à la base de nombreuses histoires. Brenda est obligée de prendre une décision à propos de quelque chose qu’elle ne veut pas décider. Fritz (Jon Tenney) obtient une position au sein de la police de LA ce qui le contrarie, car il n’arrive pas à savoir si elle est due à ses capacités ou au fait que sa femme fasse partie de la police de LA. Le thème de cette année est l’attirance et ce qui nous attire. Il s’agira tout autant d’attirance physique que professionnelle. Egalement de situations qui nous attirent, de choses qui ne nous attirent pas, et de choses qui nous attirent sans même que nous en ayons conscience. C’est toujours amusant de voir tous les épisodes et de constater combien ils sont en lien avec le thème.

Jim Halterman : Cela fait à présent un moment que vous jouez Brenda, arrivez-vous encore à dévoiler de nouvelles facettes du personnage ?

Kyra Sedgwick : Absolument. Honnêtement, elle me surprend toujours. Pour tout vous dire, au point où j’en suis j’apprends juste mon texte, j’y vais et je vois ce qui se produit. Je ne prends pas de décision au préalable à propos de comment jouer telle ou telle chose, je suis juste toujours surprise de ce qui me vient. Parfois elle gère des situations totalement différemment de ce à quoi je m’attendais. On m’a appris dans mon travail d’actrice comment on doit jouer certaines choses, mais parfois quelque chose d’autre se produit. Je n’ai aucun mal à continuer à la rendre surprenante. Pour moi elle sera toujours intéressante. Elle est pleine de contradictions et c’est un personnage qui a de multiples facettes. Je pense que ce qui la rend en partie si intéressante c’est qu’elle est incroyablement perspicace en ce qui concerne les autres et qu’elle manque à un point impressionnant de perspicacité en ce qui la concerne elle-même. Je pense qu’un tel niveau d’auto-aveuglement la rend vraiment intéressante à interpréter.

 

Jim Halterman : L’une des histoires les plus touchantes de la série est celle où Brenda perd son très cher Chaton, cela nous l’éclaire d’un nouveau jour. Est-ce que vous avez une affection particulière pour cette histoire ?

Kyra Sedgwick : En fait mon chat venait juste de mourir ! C’était une sorte d’humour noir, mais ce qu’il se passait en réalité c’est que le vrai chat était mourant. Le chat que nous utilisions pour jouer Chaton n’allait pas bien et il est mort peu de temps après qu’on ait tourné ce dernier épisode. Et je venais juste de faire piquer mon chat. Kevin (Bacon, le mari de Kyra) a lu le script et a dit « Mon Dieu ! Mais est-ce qu’ils écoutaient nos conversations ?! » Fritz et Brenda discutent pour savoir s’ils doivent ou pas faire piquer le chat, évoquent ce qu’a dit le vétérinaire… c’est exactement les conversations que nous avions ! C’est terrible de perdre un animal. La place qu’occupe un animal dans votre vie est particulière, et je pense que cet animal occupait une place pour Brenda qu’ aucun être humain n’occupera jamais. C’était sa première véritable relation, avant n’importe qui d’autre, et ce fut une perte vraiment éprouvante pour elle. Je peux totalement comprendre cela.

Jim Halterman : Avant que The Closer n’entre dans votre vie, étiez vous fans de séries criminelles et juridiques ?

Kyra Sedgwick : Je pense qu’enfant j’étais vraiment fan de Baretta, The Night Stalker et d’autres séries de ce type, mais je les ai toujours regardées pour les personnages, jamais pour les intrigues ou le « qui-l’a-fait ». Je n’ai jamais trouvé qui pouvait bien l’avoir fait. Je ne m’intéressais qu’à la relation de Baretta avec son informateur… je n’arrive plus à me souvenir de son nom…

 

Jim Halterman : …Huggy Bear !

Kyra Sedgwick : Oui ! Huggy Bear ! et il y avait aussi sa relation avec ce satané oiseau. Et je l’adorais. Il était tellement drôle à voir. Les intrigues me sont toujours passées au-dessus de la tête. On m’avait proposé des rôles dans des séries policières avant, j’avais toujours refusé parce qu’il n’y avait pas de véritables personnages. Je me suis réellement basée sur mon affection pour le personnage, et pas pour les séries policières.

 

Jim Halterman : Vous êtes souvent associée à cette vague d’actrices de cinéma qui se reconvertissent dans la télévision comme Glenn Close et Holly Hunter. Percevez-vous les choses de cette façon ?

Kyra Sedgwick : J’ai l’impression qu’à Hollywood si vous faites un film sur les robots qui marche bien au box office vous devez faire un autre film sur les robots. Je pense que The Closer est une série qui a beaucoup de succès et par conséquent elle a ouvert la porte à d’autres choses du même acabit. J’aime les actrices et j’aime le très bon travail qu’elles font. Il me semble que les très bons personnages autonomes proche des personnages de cinéma sont branchés maintenant. Notre structure de films indépendants s’effondre aujourd’hui et il n’y a vraiment que très peu de choses qui en sortent encore. Toutes les bonnes innovations passent par la télévision. Donc si on peut me considérer comme étant à l’origine de la reconversion d’actrices de cinéma dans la télé j’en suis ravie, mais je pense qu’il s’agit bien plus de raisons commerciales.

 

Jim Halterman : Vous êtes souvent associée à cette vague d’actrices de cinéma qui se reconvertissent dans la télévision comme Glenn Close et Holly Hunter. Percevez-vous les choses de cette façon ?

Kyra Sedgwick : J’ai l’impression qu’à Hollywood si vous faites un film sur les robots qui marche bien au box office vous devez faire un autre film sur les robots. Je pense que The Closer est une série qui a beaucoup de succès et par conséquent elle a ouvert la porte à d’autres choses du même acabit. J’aime les actrices et j’aime le très bon travail qu’elles font. Il me semble que les très bons personnages autonomes proche des personnages de cinéma sont branchés maintenant. Notre structure de films indépendants s’effondre aujourd’hui et il n’y a vraiment que très peu de choses qui en sortent encore. Toutes les bonnes innovations passent par la télévision. Donc si on peut me considérer comme étant à l’origine de la reconversion d’actrices de cinéma dans la télé j’en suis ravie, mais je pense qu’il s’agit bien plus de raisons commerciales. 

 

Jim Halterman : J’ai récemment vu Singles et je me demandais si vous ne reveniez jamais sur vos pas pour voir certains de vos anciens rôles.

Kyra Sedgwick : Si je suis en train de zapper et que je tombe sur quelque chose, j’y jetterai un œil mais je ne dirais pas que c’est une habitude. Mais c’est marrant de s’y replonger et de se dire « Bon sang, c’était vachement bien. » Certains des films auxquels j’ai eu la chance de faire partie ont comme un parfum d’éternité, et c’est quelque chose de merveilleux. Avoir fait partie de quelque chose comme Born on the 4th July ou Singles à 20 ans permet de le revoir maintenant avec du recul et de se dire que c’était vachement bien.

 

Jim Halterman : Si Brenda existait réellement, pourriez vous être amies ?

Kyra Sedgwick : (rires) Mon Dieu, je ne sais pas ! Je n’arrive pas à l’imaginer… elle est tellement obsédée par son travail. Elle n’est pas quelqu’un avec qui l’on peut entretenir une amitié occasionnelle, ce pourquoi je pense que je l’apprécierais et je l’admirerais. Il y a quelque chose que j’ai toujours voulu que les auteurs intègrent aux scripts, c’est une amitié de Brenda avec une femme. Je pense qu’elle n’a personne avec qui partager ce que les femmes partagent entre elles. Je pense que la relation qui s’en rapproche le plus est celle qu’elle entretient avec Fritz, mais ils sont mariés, et il est difficile dans ces circonstances d’être toujours à 100% honnête à propos de ses sentiments. Il y a une manière que les femmes ont de parler ensemble et qu’elles n’ont pas avec quelqu’un d’autre qu’une femme, et j’aimerais beaucoup que Brenda puisse avoir cela. Je suis certaine que je l’admirerais, la respecterais et aimerais être son amie, mais je ne sais pas si elle aurait du temps pour moi.

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PS : Un immense merci à lealoeu pour la traduction ...mais vous pouvez encore et toujours jeter un coup d'oeil à l'interview originale si vous le souhaitez ( TheFutonCritic.com). ^^